Comment pouvons-nous intégrer les expériences de vie particulières à nos élèves dans l’enseignement au quotidien?
Aures Tchana est parent d’élève et a tenu pendant de nombreuses années le rôle de Président du Conseil d’ école dans une école publique de Toronto. Il nous édifie tout au long de cet épisode sur l’importance d’adopter au sein du système scolaire, une approche culturelle de l’enseignement. Selon Mr Tchana, il y a des éléments spécifiques à observer, entendre et ressentir dans une école où la réflexion est encouragée, où la communauté est à l’honneur et où une véritable collaboration unit le personnel enseignant, les élèves et les parents.
Il est tout autant important de rester sensible à toute la diversité des élèves, étant donné le contexte éducatif au Canada marqué par une pluralité culturelle.
En donnant l’occasion à Mr Tchana de parler du sujet de l’approche culturelle en enseignement, nous voulons encourager le public à mieux s’intéresser à la question de la sensibilité culturelle dans les écoles de l’Ontario. Comment pouvons-nous travailler spécifiquement avec les communautés ethnoculturelles pour aider chacune et chacun à apprécier l’importance d’un enseignement sensible à la culture? Comment pouvons-nous intégrer les expériences de vie particulières de nos élèves à l’enseignement quotidien et aux processus d’apprentissage? Autant de questions qui forment la substance de cette entrevue, que vous êtes invités à écouter à l’adresse suivante: https://aceidiversite.podbean.com/e/lapproche-culturelle-de-lenseignement/
Francine Vizi, enseignante ressource dans un conseil scolaire de la grande Région de Toronto et également enseignante à la Faculté d’Éducation de l’Université d’Ottawa, nous livre son opinion sur la définition du succès académique des élèves au secondaire. Les élèves qui, au début de leur parcours au cycle intermédiaire font face à de nombreux changements tant sur le plan physique, social, psychologique qu’émotionnel, se retrouvent parfois dans une situation de vulnérabilité au sein du milieu scolaire.
Notre intervenante relève de nombreux facteurs qui pourraient contribuer à un meilleur accompagnement de ces élèves. Elle revient également sur les diverses responsabilités des acteur du milieu éducatif, qu’il s’agisse des parents d’élèves, des enseignants ou des directions d’école, pour accompagner efficacement les élèves des écoles secondaires vers le succès scolaire.
Dans ce nouvel épisode, Madame Diane Talbot-Schoenhoff, Consultante régionale de l’Ontario pour la fondation Rick Hansen, nous décrit l’offre de programme de cette fondation et nous édifie sur les nombreux défis auxquels font face les écoles de l’Ontario en matière d’accessibilité.
Qu’il s’agisse du développement des capacités du personnel des écoles, de la sensibilisation des élèves, de la production et de la vulgarisation des ressources pour mieux intégrer les élèves souffrant d’un handicap, de nombreuses étapes restent à franchir, selon notre invité.
Diane présente aux éducateurs et aux parents d’élèves des ressources susceptibles de mieux les aider à encadrer et accompagner les enfants handicapés. Elle rappelle aussi les diverses exigences légales auxquelles sont soumis les conseils scolaire afin de renforcer l’autonomie de ces élèves.
“Savoir, c’est pouvoir”, nous rappelle d’emblée Mr Léopold HAPPI dans cette interview accordée à nos animateurs Frank Ngako et Yves Tambo. Mr HAPPI, Directeur du centre de littératie financière Easy Finance, nous expose ainsi l’importance d’avoir des informations et ressources adéquates pour pouvoir financer les études post-secondaires, notamment dans un contexte ontarien où l’on assiste à des suppressions d’aides allouées aux étudiants à faible revenus
Nul doute, la pauvreté a des incidences majeures sur l’éducation des enfants. Selon une monographie publiée par le Ministère de l’éducation en 2015 (http://www.edu.gov.on.ca/fre/literacynumeracy/inspire/research/WW_MindsetPracticeFr.pdf), le taux de pauvreté des enfants qui vivent dans les foyers ayant à leur tête une femme seule et dans les familles des Premières Nations, métisses, inuites, racialisées et récemment immigrées équivaut à plus du double de celui des autres enfants. Il ne fait donc aucun doute que les stratégies visant à construire un système scolaire plus équitable et inclusif devraient inclure une place de choix à la lutte contre la pauvreté pour les populations susmentionnées. Il serait de bon ton de mentionner ici que notre bailleur de fonds pour ce projet, le Réseau des Savoirs sur l’Équité, a ajouté à ses domaines d’intervention un sixième domaine prioritaire appelé Inégalité socio-économique et pauvreté.
Mr HAPPI en plus de nous décrire les programmes d’aide aux études accessibles aux familles à faible revenu tant en Ontario qu’au palier fédéral, expose diverses façons dont les parents d’élèves pourraient gérer l’argent destiné à la scolarité de leurs enfants, fût-il octroyé par le gouvernement ou issu de notre propre épargne.
Les parents d’élèves fréquentant les écoles secondaires disposent-ils d’outils adéquats pour pouvoir aider leurs enfants à faire des choix éclairés face aux différentes filières offertes? Qu’en est-il du parent nouvellement arrivé ? Monsieur Yves Tambo, membre de l’Alliance pour une Communauté Éducative Inclusiv et enseignant à l’école secondaire, partage avec nous ses réflexions sur ces questions. Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour suivre l’épisode:
Mr Umba, enseignant PANA au secondaire, nous éclaire sur les réalités entourant la mise en oeuvre effective du PANA (Programme d’Accueil des nouveaux Arrivants) dans les écoles. De nombreux défis sont exposés ici, qui interpellent tous les acteurs de la communauté éducative. L’efficacité du PANA est examinée au regard des enjeux de l’équité en milieu scolaire. Selon Mr Umba, le programme PANA doit être confié à des enseignants issus de l’immigration. Ceux-ci sont, selon notre invité, les mieux placés pour répondre aux besoins des élèves nouvellement arrivés. Ayant eux-mêmes suivi un processus de transition à leur arrivée au Canada, ils ont développé des stratégies d’adaptation qu’ils pourront à leur tour présenter aux élèves. Pour écouter l’épisode au complet, cliquez sur le lien suivant: https://aceidiversite.podbean.com/e/les-enseignants-pana-face-au-defi-de-lintegration-des-eleves-immigrants/
Jusque très récemment, les baladodiffusions étaient un terrain inconnu pour l’équipe de l’ACEI. Cependant, lorsque nous nous sommes vus offrir une opportunité de subvention par le RSEKN, nous n’avons pas hésité à explorer cette option, car elle permettait de donner la parole directement aux différents acteurs de la communauté éducative sur des sujets liés à l’équité en éducation.
C’est ainsi que nous avons conçu un programme avec cinq thèmes principaux, qui couvraient 10 épisodes allant du rôle des parents aux stéréotypes en milieu scolaire, en passant par le rôle de l’enseignant et les services à l’enfance en difficulté. Les protocoles d’entrevue ainsi que la sélection des invités ont été réalisés en collaboration entre les animateurs des baladodiffusions (Frank Ngako et Yves Tambo) et la coordinatrice du projet (Alice Fomen).
Parlant de donner la parole directement, il était question que les invités décrivent leurs expériences personnelles en tant que parents, éducateurs ou autre intervenant de la communauté éducative, identifie les enjeux liés à l’équité en milieu scolaire, et surtout, proposent des pistes de solutions.
Nous avons eu l’occasion de recevoir des enseignants responsables du programme d’accueil des nouveaux arrivants (PANA), des enseignants responsables du volet de l’enfance en difficulté, un parent d’élève président de conseil d’école, des responsables d’organismes communautaires. Le point commun de toutes les interventions, et dans le souci de rester proche de la mission de l’Alliance pour une Communauté Éducative Inclusive, était le maintien des projecteurs sur les élèves immigrants. En effet, l’ACEI dans sa mission espère constituer une plateforme solide de support au parcours académique des élèves issus de l’immigration, des minorités visibles, et ce, à travers le renforcement des capacités de ceux-là mêmes sur qui repose la charge éducative, à savoir les enseignants.
De gauche à droite: Yves Tambo et Frank Ngako, nos deux animateurs
Certains sujets, on a pu le constater, ont causé de l’inconfort tant chez les invités que chez les animateurs. Il s’agit par exemple de la situation du décrochage scolaire par exemple, qui affectent plus particulièrement les élèves noirs. Notons cependant que cet inconfort n’était pas pour déplaire, bien au contraire. Ceci a tout simplement renforcé notre conviction que les discussions doivent se poursuivre au delà de ce projet de baladodiffusions afin d’opposer véritablement les idées et pouvoir suggérer des pistes de solution.
Il existe un adage populaire qui dit “Les bonnes choses ne durent jamais”. Ce fût un beau projet certes, mais qui est arrivé à son échéance. Nous remercions notre bailleur de fonds le RSEKN pour son appui, ainsi que les différents invités qui se sont rendus disponibles pour les entrevues. La conversation ne s’arrêtera certainement pas en si bon chemin. Nous trouverons lors de nos prochaines séances de travail, le moyen de réinvestir les apprentissages de ce projet dans une autre initiative plus porteuse, peut-être à travers des débats qui, à l’opposé de l’entrevue où nous recueillions simplement les avis d’un invité, pourront se tenir entre plusieurs personnes.
Ça ne s’arrête pas là…
Que vous soyez parent, enseignant, directeur d’école ou élève, vous êtes encouragés à nous suggérer des thèmes de discussion en remplissant le formulaire qui se trouve dans la page de contact.
Le livret du concours est distribué gratuitement au public
Savoir ce
que l’on désire, avoir le courage de l’exprimer, et trouver ensuite la force de
travailler à l’obtenir, telles sont les étapes du cheminement pour la plupart
des projets que nous voulons réaliser, et celui du concours d’écriture n’a pas
échappé à la règle.
Il y a plusieurs moyens de définir le succès. Pour nous à
l’ACEI, cette initiative pour engager les jeunes dans un concours de rédaction
fût considérée comme un succès dès lors que nous les avons vus à l’oeuvre pour
trouver les informations nécessaires à la production de leurs travaux. C’était
bien cela le but de notre projet, inciter les jeunes à pousser la réflexion sur
la diversité culturelle en milieu scolaire, cette diversité qui peut être une
source de richesse si on le désire, mais aussi peut se poser en obstacle,
dépendamment du prisme sous lequel nous l’envisageons.
Nous avons eu le plaisir de recevoir des productions d’élèves où
ceux-ci affirmaient également ne pas réellement savoir ce que c’est que la
diversité culturelle, car vivant dans de petites villes où les immigrants sont
rares. Ceci nous a poussés à revoir la formulation des termes du concours
l’année prochaine. Nous avons reçu de nombreuses critiques constructives tant
sur le fond que sur la forme de notre concours. À ceux qui ont pris le temps de
parcourir les divers documents, de nous fournir des rétroactions et de faire circuler
l’information, nous disons merci. Nos remerciements vont également à l’endroit
des enseignants qui ont encadré ces élèves et parfois contacté l’ACEI pour
obtenir des éclaircissements quant au concours.
Maintenant, il est temps de célébrer les succès! Nous serons
heureux de recevoir les participants et leurs familles lors de notre soirée de
célébration du multiculturalisme le 28 juin prochain. Ce sera à la fois
l’occasion pour ces élèves de faire connaissance, mais aussi de partager leurs
motivations à participer à ce concours.
En cliquant sur le lien suivant, vous aurez accès au
livret qui
vient d’être publié par notre équipe. Ce livret comporte des citations
extraites des travaux des 20 premiers participants au concours. Nous avons jugé
bon de leur produire ce document en guise de souvenir, et dans le but de
valoriser leurs productions. Les belles lettres de félicitations de la part du
Premier ministre du Canada l’Honorable Justin Trudeau ainsi que du Directeur de
l’éducation du Conseil Viamonde pourront, nous l’espérons, encourager les
élèves à produire les mêmes efforts l’an prochain.
Nous remercions les différents commanditaires qui nous ont
appuyés durant ce concours. Merci de nous avoir aidés à initier cette réflexion
et à la transformer en un projet concret.
Grâce à une subvention du Réseau des Savoirs sur l’Équité (RSEKN), des
enseignants de l’Alliance pour une Communauté Éducative Inclusive et d’autres
invités membres de la communauté éducative auront l’occasion de partager leurs
idées et réflexions sur l’équité en éducation, à travers une série de
baladodiffusions animées par deux enseignants. Les émissions seront planifiées
autour de cinq thèmes principaux que nous avons jugés important pour alimenter
les questions d’équité en milieu scolaire, et qui touchent des acteurs
principaux tels que les enseignants, les élèves et les parents d’élèves. Nous
aimerions tout d’abord animer la discussion sur les garanties juridiques
de l’équité et l’inclusion telles qu’abordées par le personnel enseignant (Thème 1). En effet, de nombreux textes encadrent la question de l’équité en
éducation, au rang desquels le Plan d’action en matière d’équité (2017),
désormais considéré comme une pierre angulaire dans la construction d’écoles
équitables en Ontario. Il faudrait à notre avis s’intéresser à la façon dont
l’application de ces textes se traduit dans les murs de la salle de classe. Les
enseignants ont-ils tous la même définition de l’équité? Quels sont les
procédés mis en oeuvre pour que ceux-ci se sentent appuyés dans l’application
des dispositions légales prévues? Comment mieux comprendre ces garanties
juridiques? Tels sont les types de questions sur lesquelles les enseignants
auront l’occasion de débattre.
Il faudrait mentionner ici qu’une meilleure compréhension de la notion d’équité pourrait mener à de meilleures interventions auprès de certaines catégories d’élèves. Pour le présent projet, notre choix s’est porté sur les interventions des enseignants auprès des élèves ayant des besoins particuliers (Thème 2). Les discussions tourneront autour des stratégies employées par les enseignants, des ressources utilisées, des opportunités de perfectionnement professionnel offertes pour outiller les enseignants afin de mieux accompagner ces élèves vers le succès scolaire. Le début de l’interaction entre l’élève nouvellement arrivé et le personnel de l’école étant un élément déterminant pour la suite de sa scolarité, nous aurons l’occasion de parcourir le sujet de l’accueil de l’élève (Thème 3). En effet, que l’élève nous vienne d’une autre ville, d’une autre province, d’un autre pays, d’une zone de guerre ou d’un camp de réfugiés, les stratégies d’accueil diffèrent. Nous discuterons avec nos invités de quelques éléments qui permettent à l’élève nouvellement arrivé de s’intégrer rapidement, de tisser des liens à l’école, et aussi des meilleures conditions d’établissement pour sa famille et lui. Les questions tourneront également autour de la préparation des autres élèves de la classe à l’accueil de l’élève nouvellement arrivé.
Nous ne saurions parler de l’élève nouvellement arrivé sans parler de l’enseignant
issu de l’immigration. Tenant compte des efforts consentis par la
province de l’Ontario pour accroître l’immigration ces dernières années, nous
aimerions souligner les interventions de ces professionnels formés à l’étranger
qui rejoignent le domaine de l’enseignement en Ontario (Thème 4). Étant
eux-mêmes en plein remaniement identitaire pour pouvoir s’adapter à la société
d’accueil, nous voulons donner à ces enseignants l’occasion de partager les
stratégies qui leur permettent d’utiliser leur propre réalité d’immigrant pour
pouvoir créer des classes inclusives.
Finalement, respecter et valoriser les différences, tel que prescrit dans
le Plan d’action pour l’équité en matière d’éducation de 2017, est un objectif
commun qui appelle à la contribution de tous les acteurs de la communauté
éducative. Ceci implique qu’au delà des murs de l’école les discussions
puissent se poursuivre. En plus des enseignants, l’ACEI invitera des
parents d’élèves à venir partager les expériences vécues au sein du système
scolaire en Ontario (Thème 5). Quelle représentation du système
scolaire en Ontario se fait le parent nouvellement arrivé? Voit-il une
ouverture ou une clôture? De quelles ressources dispose -t-il pour offrir un
soutien scolaire adéquat à son enfant?
La subvention du RSEKN
permettra à l’ACEI de se doter de l’équipement adéquat pour produire des
émissions de qualité et les rendre disponibles sur diverses plateformes. Nous
sommes enthousiastes à l’idée de réaliser ce projet, car en opposant les idées
sur le sujet de l’équité, nous ferons naître d’autres pistes de discussion. Ce
faisant, nous participerons à l’amélioration du système éducatif. Monnard ne
disait-il pas “de cette divergence naît la discussion, et de la discussion
jaillit la lumière”?
Note: Le masculin a été utilisé dans le seul but d’alléger le texte.
